C’est le père Casanova, curé de Ville di Pietrabugno, au nord de Bastia, qui est venu célébrer cette année la messe de Saint Roch, avec une assistance nombreuse, et bien sûr tant de visages connus. Bien sûr, Charly Marcelli a assuré l’accueil du prêtre et l’a assisté, les petits pains préparés par le maire ont été bénis et distribués à tous les habitants des trois hameaux, et le Dio vi salvi a résonné dans l’église après la bénédiction finale. Mais surtout, le père Casanova a révélé aux fidèles quel était le sens des six lettres au-dessus du tabernacle, qui ont servi de socle à son homélie :
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Cette inscription n’eut donc plus de mystère en ce 16 août, ou du moins, ouvrit-elle les esprits à une profonde méditation, telle que l’avaient suggérée les pères franciscains de cette lointaine époque.

Il s’agit des premières lettres des deux premiers vers en latin de la séquence « lauda sion » composée par Saint Thomas d’Aquin au XIIIe siècle, chantée pour la Fête Dieu : Ecce Panis Angelorum Factus Cibus Viatorum, traduit « Voici le pain des anges devenu nourriture du pèlerin »
L’expression « pain des anges » pour désigner l’hostie consacrée est bien connue des catholiques, le Père Casanova a insisté sur le sens de « Viator », celui qui est sur le chemin, le voyageur, car nous sommes tous voyageurs sur cette terre, à la recherche de la voie qui nous mènera au royaume. Ainsi, n’entrerons-nous plus dans notre église sans vérifier la présence au-dessus de la porte du tabernacle de ces six lettres venues du moyen âge pour nous parler des mystères de la foi catholique.
La statue de Saint Roch étant devenue trop fragile, elle n’a pas été cette année sortie en procession.


















