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Procession du Vendredi Saint 2024

Vendredi 29 mars a eu lieu comme chaque année la procession traditionnelle du Vendredi Saint. De nombreuses photos ont été prises par Nanou Battesti, ce qui permet de collectionner des images du souvenir de cet événement communautaire et religieux rassemblant les familles et les amis dans une atmosphère conviviale et respectueuse.

Un film de huit minutes est aussi disponible dans cet article, afin que vous puissiez retrouver l’atmosphère propre à cet événement.

Portails et passages canadiens (suite)

La pose des portails et passage canadiens continue, afin de limiter les dégâts occasionnés par la divagation des troupeaux de bovins.

Début de l’installation des portails dans la commune

Afin d’empêcher lors de la divagation des bovins leur pénétration dans les propriétés et le risque de dégradation des jardins et potagers, la municipalité fait installer des portails et des passages canadiens quand le passage des véhicules doit rester permanent.

Le chantier va être assez long car en plus des nombreux portails à installer il va falloir poser des passages canadiens à Nocario et Erbagghiu.

Saint Michel fêté à Saint Michel

Petite affluence pour la saint Michel ce 29 septembre. C’est un prêtre missionnaire togolais qui a dit la messe en remplacement du père Piotr, car le curé de Folelli s’est rendu dans son pays d’origine, la Pologne pour assister aux obsèques de sa maman.

APERITIF ESTIVAL 2023

Comme l’année précédente, alors que le traitement de la pandémie du COVID-19 nous avait privés deux années de suite de ces rassemblements amicaux du village, la municipalité a proposé plutôt qu’un repas assis, un apéritif dînatoire ou chacun peut se mouvoir, passer d’une rencontre à une autre, échanger des nouvelles, manifester ses affinités. Cette formule plus légère a donc l’avantage de cette mobilité des participants, tout en permettant à ceux qui veulent reposer leurs jambes de s’asseoir, et d’éviter aux organisateurs des préparatifs et un service compliqué pour des bénévoles, tout en essuyant forcément quelques critiques, qu’elle soient ou non constructives.

La plupart des habitants présents, ainsi que leurs proches, ont répondu à l’invitation à ce rassemblement familial, qui s’est prolongé assez tard dans la soirée, accompagné par les guitares virtuoses de Nanou Battesti et Nicolas Mattei, qui acceptent toujours volontiers ce service, pour agrémenter de leur musique les conversations animées des villageois qui se retrouvent en ce début de mois d’août.

Les images illustrant cet article sont là pour rappeler cet événement. Elles ont été saisies comme d’habitude sur le vif, avec normalement l’assentiment des personnes photographiées. Si vous ne désirez pas qu’elles figurent dans cette galerie, demandez-le à l’adresse mail suivante : mnm.carletti@gmail.com

Si vous voulez les voir dans une taille plus confortable, cliquez sur l’image et utilisez le diaporama en plein écran.

Un vide-grenier réussi pour une première

Pour les bénévoles organisateurs de cet événement, il n’était pas acquis que des exposants et des chineurs viendraient jusqu’à Saint Michel risquer une présence. Selon les moments de la journée, c’est toutefois un nombre tout à fait satisfaisant de chalands qui a fréquenté l’esplanade, sous un jour chaud et favorable.

Une bonne partie des stands étaient voués à verser la totalité de leur recette à l’Association pour les églises, grâce aux dons des habitants, et d’autres étaient tenus par des exposants profitant de l’aubaine de ce rassemblement. Les organisateurs étaient à la fin de la journée plutôt satisfaits . Félicitations à tous ceux qui d’une manière ou d’une autre, ont contribué à cette réussite.

Ginou présente les motivations et les objectifs du vide-grenier

Saint Laurent 2023

De nombreuses personnes, de Nocario et d’ailleurs, se sont retrouvées dans La Chapelle Saint Jean Baptiste de Pietricaggio autour du Père Piotr qui célébrait la messe.
Chants et prières de fidèles de tous âges ont été fervents, dans ce joli petit édifice fleuri pour l’occasion, orné à chaque ouverture des vitraux réalisés par Robert Stefani.
Et traditionnellement, la fête, pour tous, pratiquants et non pratiquants, croyants et non croyants, se poursuit avec le muscat pétillant et les frappes de la souriante Elisabeth.

Prenez le temps de visionner cette vidéo de 2mn

La description de l’Orezza mise en musique polyphonique

Le 20 avril 2020 nous publiions un article pour présenter cet ouvrage du professeur Eugène F-X Ghirardi de l’université de Corte, une édition critique de « la description d’Orezza », du moine franciscain Giuseppe Grimaldi di Rapaggio, un ouvrage en vers de 1773 destiné à préparer une visite des couvents franciscains de Corse.
Michè Paoli, chanteur du groupe Tavagna, a eu le désir de mettre en musique les premiers vers de la « Descrizione d’Orezza », sous la forme polyphonique, prédilection du groupe, l’écriture en vers suggérant sa musicalité.

Vous pouvez apprécier le résultat de cette initiative en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://corsicacantusacru.blogspot.com/2017/12/lalma-pieve-dorezza-terzetti.html

Ci-dessous le texte original utilisé pour ce chant :

1 L’alma Pieve d’Orezza rinomata, Che per antonomasia d’oro è detta In terra di Commune è situata.

2 Questa è da monti rinserrata e stretta, Anzi oltre a i monti si dilata, e stende, Quasi sdegni restar chiusa, e ristretta.

3 In otto Pievi i suoi confini estende, A quali tutta par ch’ella soprasti; E come tributarie à se le rende.

4 Il natio sito a lei quasi non basti, Con tirannico pie par che trapassi, Tal che i stretti confin rende poi vasti.

5 E son le Pievi, a quai ristringe i passi, Tavagna, Castel d’Acqua, o sia Ampugnani, Indi Rostino, come infin vedrassi.

6 Poi Vallerustie, Bozio, ed Alessani, Ma verso l’ostro a lui precede Sarra, E all’oriente il siegue Muriani.

Et sa traduction par Eugène Gherardi :

1 L’éternelle et glorieuse pieve d’Orezza, où l’or scintille par antonomase, se trouve dans la terre du Commun.

2 Elle se trouve garrottée et cernée par les montagnes. Mais s’indignant d’être un lieu étroit, elle se dilate et empiète au- delà de ses frontières.

3 Elle paraît surpasser et assujettir les huit pievi limitrophes.

4 Son territoire originel ne lui suffit pas et d’un pas tyrannique elle franchit ses limites et s’accroît.

5 Les pievi qu’elle rogne sont Tavagna, Castel d’Acqua appellé aussi Ampugnani, puis Rustinu comme nous le verrons.

6 Viennent ensuite Vallerustie, Boziu et Alisgiani. Du côté d’où souffle le vent du sud, la pieve de Serra. Et à l’orient, Moriani.

Une visite pastorale en 1913

Michel Paoli, chanteur du groupe de polyphonies corses « Tavagna » et par là chercheur de ressources inspirantes pour la culture corse, nous a communiqué aimablement un document relatant la visite pastorale de Monseigneur Desanti (7 décembre 1846 – 12 février 1916), évêque d’Ajaccio, dans le doyenné de Piedicroce, dont faisait partie à cette époque la paroisse de Nocario. Ce texte qui rapporte minutieusement toutes les étapes de cette visite, vous pouvez y accéder par le fichier PDF ci-dessous, toutefois, le rapport de la visite évoque tous les villages du doyenné, c’est pourquoi nous avons choisi pour vous en faciliter l’accès, de recopier intégralement le passage qui relate la visite de Nocario. Vous y trouverez l’évocation de la possible installation épiscopale de Pierre d’Aleria à Celle e Petricaggio en 596 et les supputations sur le lieu de sa résidence. Que cela apporte à notre affection pour notre village de petits ruisseaux pour nous abreuver. (Illustration : portrait de Mgr Desanti, évêque d’Ajaccio, aux Semaines Sociales de Versailles, le 8 août 1913)

Visite-pastorale-du-Doyenne-de-Piedicroce-par-Mgr.-Desanti-1913

« Acclamé par toute la population de Polveroso, Monseigneur remonte en voiture, passe au-dessus de Verdèse qui envoie jusqu’à lui les joyeux «Evviva» tandis que les cloches sonnent à toute volée ; bientôt nous tournons le Poggiale et en quelques minutes nous arrivons sur la place de la «Giudea» où s’élève la grande et belle église de Saint-Michel de Nocario qui est avec Piedicroce, Carcheto et Monacia l’un des quatre «Querini » de l’Orezza.

Ce nom de Giudea lui vient de ce qu’en 1802 on y joua devant plus de dix mille spectateurs le drame de la passion dont le texte transcrit en entier à cette même date par M. Jean-Charles Paoli nous a été remis par M. Achille Paoli qui l’a religieusement conservé. C’est un manuscrit de 120 pages où le récit évangélique fidèlement reproduit est mis à la portée de l’auditoire, vers d’un style simple mais correct. L’impression fut profonde et durable ; on cite encore à Nocario les noms de ceux qui ont tenu les premiers rôles.

La paroisse de Nocario comptait autrefois 12 hameaux : Les Rianacce qui avaient pour église Saint-Laurent, Poggiolo, La Ponticaccia, La Casanuova, où s’élevait l’ancienne église de Sainte Barbe, Fossato, Aqua-Fredula, Navacchi et Zuccarello ont disparu*. On nous apporte un superbe anneau de métal massif recouvert d’une belle patine verte, trouvé récemment par M. Marcelli François-Louis, près de la tour de Zuccarello.

La paroisse actuelle de Saint-Michel de Nocario se compose de trois hameaux ayant chacun une église propre et un patron spécial : Erbaggio, Saint-Martin, Celle-Petricaggio, Saint-Jean- Baptiste et Nocario, Sainte-Barbe.

En 1021, elle fut l’objet ainsi que Verdèse, Campana, Croce à la Santo ou Piedicroce* et Rapaggio, de la part de Hugues, marquis et seigneur de Corse, d’une donation en faveur du Père Simon abbé de Saint-Sauveur et Saint-Mamilien de Monte-Christo et recteur de l’abbaye de Sainte-Marie de Canovaria près de Pruno : « Possessioni di Nuvario*, della Capanna, di Rapaggio, della Vardese; Possessioni della Casanova, della Erbaja, della Croce à la Santo con case Casamenti e Casalini, orti, olivi e vigne castagneti, terre culte et inculte, etc. »

Vendredi 29 avril*. – Nocario. La confirmation a eu lieu à 9 heures ; les chants ont été particulièrement bien exécutés. Dans l’après-midi visite de l’église, tout est en ordre. Monseigneur aurait voulu visiter également Saint-Martin, Sainte-Barbe, mais Surtout Saint-Jean-Baptiste de Celle-Petricaggio (Petri-Casa)* où aurait résidé l’Evêque Pierre d’Aleria en 596, qui, par ordre de Saint-Grégoire le Grand, vint consacrer la basilique du San Petrone et évangéliser les païens qui habitaient in luco Nikeno*. Des fenêtres du presbytère de Nocario on n’a pas de peine à comprendre le choix de l’Evêque Pierre et l’autorisation accordée par le Pape. « Vous avez demandé, lui écrit Saint Grégoire, à avoir une
résidence épiscopale dans l’église qui n’est pas loin de la même montagne ; j’accède volontiers à votre demande, parce que plus vous serez rapproché, plus vous pourrez faire du bien aux âmes qui sont dans cet endroit, »

C’est là « l’église qui n’est pas loin de la montagne » bien qu’elle ne soit pas la plus rapprochée ; Saint André de Campana à gauche, Sainte Barbe de Nocario à droite, sont plus près de la cime il est vrai, mais à Celle, placé entre les deux, en droite ligne par rapport au sommet, au fond de cette première vallée de San Petrone, la température y est plus douce et le séjour plus agréable. La tradition locale, la chaire placée du côté de l’épitre dans l’église de Saint Jean-Baptiste de Celle, le nom même de Petricaggio (Petri-Casa) qu’a pris dans le petit hameau le groupe de maisons placé au- dessous de l’église, l’avantage de la situation ne permettent pas de douter que l’Evêque Pierre d’Aleria n’ait eu à Celle un Episcopium ou résidence épiscopale*. »

*Croce alla Santo est l’autre nom de Piedicroce
*Pour arriver à 9 (et faire 12 avec les hameaux actuels), il faut considérer peut-être que les Rianacce comptaient pour deux hameaux.
*Cette graphie de Nocario, « Nuvario » suggère que l’étymologie du toponyme « Nocario » pourrait être liée aux nuages fréquents qui entourent le sommet du San Pedrone, mais l’évolution en Nocario peut être liée à une autre interprétation.
*Soit la date est erronée, soit le rapporteur a mis ici la relation d’un événement antérieur.
* Petri Casa ou maison de l’Evêque Pierre. Est-ce une étymologie avérée?
*Expression empruntée pour dire que les habitants à évangéliser vivaient dans la forêt, un peu comme des sauvages. Nous sommes en 596.
* »Ne permettent pas de douter » toutefois, ce n’est qu’une hypothèse. Vous aurez remarqué le conditionnel « aurait résidé »