Archives de catégorie : Traditions
Saint Martin fêté le 11 novembre 2022
Il a bien été question de Saint Martin lors du Festival de la ruralité, et de la visite de la chapelle éponyme à l’Arbaghju. Cela ne pouvait évidemment pas empêcher comme chaque année les habitants de Nocario de fêter leur saint protecteur. Il faisait moins froid que d’habitude, étant donné cet automne aux chaleurs inédites, mais ce n’est pas cela qui a attiré les fidèles, c’est la fidélité aux traditions, indissociable de l’identité villageoise, si forte en nos régions. L’affluence était plus importante que d’habitude. Quoi qu’il en soit, tout le monde s’est retrouvé sur la placette d’Erbaggio pour partager le verre de l’amitié.






Vidéo fournie par Nanou Battesti
10 août : Saint Laurent fêté à la chapelle Saint Jean




Rythmer nos vies avec des rencontres traditionnelles permet aux communautés de renforcer les liens, en rappelant, bien que la signification de ces rites ait un peu perdu de sa force, la foi des ancêtres qui ont participé aux mêmes célébrations au cours des siècles. C’est le père Piotr qui est venu présider cette messe, l’une des trois de la journée de sa vaste unité pastorale. Bien après les chants, les prières, la procession, on reste pour goûter la relative fraîcheur de la fin d’après-midi, pour le plaisir des frape dont le secret de fabrication se transmet de mère en fille, du muscat pétillant et des conversations amicales qui pourraient ne pas avoir de fin.
Procession 2022. Tradition intacte
Les processions du vendredi saint, auxquelles nous sommes tant attachés ont pu enfin reprendre cette année après deux années d’interruption imposées par la pandémie. Fidèles à leur tradition, les habitants de Nocario se sont retrouvés pour parcourir les 10 km du circuit des églises, chanter avec ferveur devant les reposoirs, resserrer les liens d’affections. En voici quelques images procurées par Nanou Battesti.




















RETOUR DES PROCESSIONS DU VENDREDI SAINT
Ces deux années passées ont privé les orezzinchi de leurs traditionnelles processions du Vendredi Saint, si ancrées dans la culture corse, occasion annuelle de se retrouver pour un temps de spiritualité et de convivialité. Dans la mesure où les décisions sanitaires ne soient pas plus drastiques qu’à l’heure actuelle, les processions auront donc lieu comme à l’habitude, à Campana, Nucariu et Verdese, ainsi qu’il en a été convenu. Que ceux qui le peuvent viennent ainsi retrouver la ferveur de la tradition et les souvenirs de leur jeunesse pour les plus anciens.
Un VITRAIL pour la chapelle saint jean à Petricaggio
Robert Stefani, qui s’est déjà illustré par la création et l’installation de vitraux dans l’église paroissiale Saint Michel, avait proposé d’apporter un élément d’embellissement à la chapelle Saint Jean à Celle e Petricaghju. Il en a dessiné le projet, conforme à la vénération de Saint Jean Baptiste, le saint éponyme de la chapelle, ornée au fronton de la célèbre sentence : « non surrexit major Ioanne Baptista », il n’est pas né plus grand que Saint Jean Baptiste, en écho à la parole du Christ dans l’évangile de saint Luc (7, 28) « Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. » Le vitrail représente un agneau, rappelant la parole du Baptiste dans l’évangile de Jean, 1,29 « Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde« , avec un phylactère sur lequel est écrit en latin « Ecce agnus Dei » (Voici l’Agneau de Dieu), parole que le prêtre reprend à la messe pendant la prière eucharistique. On retrouve le soleil couchant sur le San Petrone, les colombes de la paix et les couleurs dominantes assurant l’unité avec les vitraux de Saint Michel. L’œuvre est à la dimension de la grande fenêtre de la chapelle de la façade de la chapelle, et des travaux sont en cours pour confectionner un cadre vitré protecteur, et un système de charnière permettant de mouvoir le vitrail en cas de nettoyage ou réparation. Ainsi, la chapelle Saint Jean sera éclairée pour les fidèles par une lumière magnifiée par l’Agneau et la foi du prophète qui baptisa le Christ au bord du Jourdain. Robert n’a pas monnayé son travail, qu’il offre à la communauté villageoise. Les fournitures ont été payées par la générosité de ceux qui ont participé aux dons pour la conservation des églises de Nocario. Conserver la beauté de nos chapelles et de notre église, est une façon concrète de sceller l’unité de ceux pour qui Nocario et ses hameaux reste cher à leur cœur.
Ecce Agnus Dei Le vitrail éclairé Robert et sa création
Sainte barbe fêtée, mais masqués
Par un temps froid et pluvieux, dix-huit personnes se sont rassemblées dans La Chapelle de Nocario pour prier et célébrer la fête annuelle de la Sainte à laquelle La Chapelle de Nocario est dédiée. Crise sanitaire oblige, les masques étaient de rigueur, tant chacun est conscient de l’importance de tous nous protéger de la sournoise contagion. Qu’importent les conditions, pour les plus fervents et les plus fidèles aux traditions villageoises, vénérer la sainte était impératif. Que ces prières puissent aider à nous délivrer de cette inédite pandémie.
Procession de 1992

Photo prise sur le parvis de la chapelle Sainte Barbe, lors de la procession de 1992, où l’on reconnaît Laurence, Gisèle, sa sœur Francine et leur mère Anna, Charlotte, Lucie, Annick. Celle dont on ne voit que le front est Paulette Zanettini. Les deux fillettes sont Anne-Julie Martinez, la fille de Thérésa, et sa cousine Marina, qui tient la croix, fille de Nanou et Marie-Claude. Si quelqu’un connaît la jeune femme la main sur le menton, qu’il nous fasse passer l’information.
Saint Roch protecteur en temps d’épidémie
Le 16 août, date traditionnelle de la fête de Saint Roch tombait cette année un dimanche, ce qui donnait à la cérémonie un caractère encore plus solennel. C’est un prêtre du diocèse de Poitiers qui est venu célébrer la messe à 11h, dans l’église paroissiale Saint Michel, rappelant dans son homélie l’exemple de Saint Roch, thaumaturge et pèlerin, pauvre parmi les pauvres et marchant à la rencontre des autres, sans préjugé. Une assistance nombreuse, des chants partagés, et bien que la traditionnelle procession n’ait pas eu lieu, un temps de communion bien ressentie par les participants, venus de Nocario, Campana, Verdese, et même de plus loin.
Pour les habitants de chaque hameau de Nocario, Paul Battesti a fait bénir les traditionnels petits pains pour tous les absents afin que personne ne soit oublié.
Précisions sur Saint louis
Charly Marcelli, en chrétien fervent, souhaitait que l’on restât fidèle au geste pieux de Louis Ciavaldini qui avait offert pour la chapelle de Sainte Barbe, à Nocario, une statue éponyme de Saint Louis. Le premier saint Louis qui vient à l’esprit, le plus connu de tous, c’est évidemment Louis IX, fils de Blanche de Castille, roi de France, qui régna pendant 43 ans sur le trône de France et mourut à Carthage (Tunis) le 25 août 1270, considéré comme saint de son vivant et canonisé en 1297. C’est pourquoi une procession eut lieu à Nocario le 25 août 2019, date de la fête du saint roi. Toutefois, un doute s’instilla dans les esprits quand fut mené en procession le don de Louis Ciavaldini qu’il porta lui seul à pleins bras il y a quelques années : le saint représenté est vêtu comme un prêtre, avec soutane et surplis, d’une manière peu conforme aux représentations habituelles de Louis IX, couronne sur la tête, et sceptre en main, assis sur le trône royal. Il y a bien une couronne sur la statue de la chapelle Saint Barbe, mais elle est aux pieds du saint, et non sur son chef. Une brève recherche sur le site nominis.fr permit de lever l’ambiguïté : il s’agit de Saint Louis de Gonzague, promis à la couronne de la principauté de Mantoue, mais qui fit vœu de chasteté, abdiqua en faveur de son frère, entra dans la compagnie de Jésus et mourut à 23 ans de la peste pour avoir soigné ses contemporains malades. Ainsi s’expliquent les attributs de la statue : la fleur de lys de la chasteté, la croix de Jésus-Christ de celui qui a préféré la prêtrise à la couronne, qui d’ailleurs gît à ses pieds en signe de dédain de la vanité terrestre. Voici la statue de la chapelle Saint Barbe :

Cette représentation est fréquente, ainsi qu’on peut le voir sur le catalogue du site Holyart, spécialisé dans les articles religieux.

Ainsi, il serait préférable de fêter Saint Louis de Gonzague, non le 25 août mais le 21 juin, qui est la fête officielle du saint jésuite italien. Il est donné comme un exemple pour la jeunesse, et Saint Jean Paul II l’a institué en 1991 Saint Patron des personnes atteintes du Sida.